Mes plus grandes émotions…

 

Mon premier concert

Lundi 2 octobre 1996, un organisateur de fête me demande de faire une animation pour l’association Enfants réfugiés du monde. Il veut un stand maquillage, je lui propose de chanter sur scène, nous sommes lundi et la fête a lieu samedi.
Je n’ai que 5 jours devant moi et je n’ai ni musicien, ni répertoire… j’ai écris quelques chansons pas finies, et la question est : Où et comment trouver les musiciens,
Où et comment allons nous répéter, et quelles chansons allons-nous chanter ?
Samedi il va y avoir 200 personnes, et moi je ne suis pas prêt du tout, je me pose la question : mais comment vais-je faire ?

Je trouve 10 chansons à chanter, 5 copains animateurs, mais personnes n’a fait de la scène, même pas moi. **Il faut se lancer un jour…**
Mardi, nous nous retrouvons en studio de répétition, il ne reste plus que 4 jours pour tout mettre en place, les guitares, les percussions, la batterie les chœurs et le chant.
Vendredi, dernier jour de répétition nous ne sommes absolument pas prêt. Je me dis : Dans quelle galère je me suis mis ! je ne dors pas de la nuit…

Samedi, jour du spectacle, j’ai mal au ventre, je suis tendu, nerveux et anxieux.
1 heure avant le spectacle, je n’en peux plus, et je ne peux plus reculer, les gens arrivent ! Je me sens de plus en plus mal, il y a des enfants et leurs parents de mon quartier, c’est rassurant et en même temps il ne faut pas les décevoir.
15 minutes avant d’entrer sur scène les gens me parlent, les enfants veulent me voir, mais moi, je suis complètement concentré, il n’y a que le spectacle qui compte et rien d’autre, je veux que tout fonctionnent et je sais que tout ne fonctionnera pas.

« Dans 5 minutes ! » nous annonce l’organisateur, et là je peux vous dire que ces cinq minutes sont interminables, tout s’agite autour de moi et la pression monte de plus en plus, tout va mal dans mon corps, j’ai du mal à respirer, j’ai mal au ventre, j’ai froid, je tremble, il paraît que c’est le trac !

Je monte sur scène, et comme par miracle, tout le mal que j’ai dans mon corps disparaît, je me sens bien, tout le monde danse : les petits, les grands, et leurs parents.
Il y a un soleil magnifique, tout le monde s’amuse, et je suis bien sur scène.
Le regard complice de ma femme, les visages heureux des enfants, le clin d’œil satisfait de l’organisateur et les sourires joyeux des parents, me donnent mon premier frisson de scène !!!